• " Impression négative, un peu faussée, je me laisse encore y croire. Pas de réponse à mes questions, juste ces baisers, même transparents. Ca y est je décolle et déjà le vide. déjà les larmes. Est-ce que je m'attache à lui ou à l'espor d'être aimée ? Je sais pas... Je sais pas "

    Dans le train. Il y a trois semaines. Je doutais de son amour. Aujourd'hui encore. Peut-être. Tout ce que je sais c'est qu'il me manque. Qu'il laisse ce vide en moi... cette douloureuse sensation de creux.

    Une relation amoureuse qui me fait douter pendant que je retombe dans le piège de sentiments impossibles. Chercher l'inaccessible alors qu'on a notre bonheur. Chercher cet homme, ses enfants, sa femme, être retournée par sa présence, son charisme alors qu'un bonhomme n'attend qu'une chose c'est de me voir dans dix jours pour vivre ce qu'on sait si bien vivre ensemble : la douceur, la tendresse, la sensualité.


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  • Cet après-midi là, j'avais fait le nécessaire pour bien présenter. Pas d'extravagances. Juste de la simplicité. Ma mère m'avait pistonné pour ce job.

    Je dis bonjour à deux de mes futurs collègues derrière le bar et je m'assieds en face d'un homme, la trentaine, soigné. Il se présente comme mon responsable.

    Je me sentais petite et fragile. Une novice tout simplement impressionnée par son premier boulot. Je serai barmaid.

    Les jours et les semaines passent, je jongle entre préparation du bac et week-end au café. Pas encore à l'aise dans l'environnement, même si je m'y plais.

    Vient l'été.

    Je cerne petit à petit les personnalités de mes collègues. J'apparais de plus en plus sous mon vrai jour. Je me livre, me découvre. Mon responsable, lui je le vois comme égocentrique, narcissique, agité, stressé, frimeur. Mais aussi drôle, gai, jovial.

    Avec le temps, il m'énerve, me met hors de moi. Je dois nettoyer, frotter, brosser pendant que lui discute et boit un café avec les clients. Et il part en vacances... enfin.

    Je découvre alors un autre personnage. Cet homme, si froid aux abords, si fermé, peu à peu s'ouvre à moi. Il me fait rire et m'impressionne à la fois. On est complices, taquins. Il dégage un tout, une personnalité. Je m'attache à lui alors qu'il est père de famille.

    Mon responsable revient : la tentation est freinée sec, je l'oublie. Nos emplois du temps coupent court à toute ambiguité. Tant mieux...

    Mon chef revient, apaisé, changé. Il est drôle, acteur parfois. C'est une mise en scène lui tout seul. On discute, on rit. Je souris à ses blagues, me laisse surprendre par certaines de ses anecdotes.

    Des jours, il a des accès « névrotiques ». Je dois récurer les toilettes, astiquer les lampes : tout le profit de son pouvoir. Je passe sans cesse de la haine à l'affection sans limite.

    Il aime parler de sexe. Encore et encore, toujours plus. Il veut m'emmener à l'une de ses soirées échangistes, je finis par céder. Ca nous rapproche. Entre ses longs monologues d'homme égocentrique il commence à laisser une place à mes aspirations, à mes projets, à ma vie. Il m'écoute, me conseille.

    Ce jour, il me dit qu'il veut aller en soirée avec moi et me donner du plaisir. Il a envie de moi. Il veut faire ménage à trois avec moi et ma collègue. On refuse, nous ne sommes pas ses objets.

    Toujours cette instabilité du comportement... ça m'agace.

    Ma collègue et moi faisons la fermeture avec lui tous les soirs. Il nous complimente, nous consulte, nous questionne, nous fait confiance peut-être. Il me considère comme sa petite sœur me dit-il. On forme un sacré trio. Mais il se fait énervant, stressant. Comme au début. Il est obscène, pervers. On se lasse.

    Premier week-end du marché de noël à Strasbourg, je travaille à nouveau avec mon « collègue inaccessible ». Après trois mois. Les retrouvailles sont plus que bienvenues pour moi. Comme avant, on se taquine, se bagarre. C'est bon. C'est bon de le traiter de méchant et de le voir courir derrière votre bar, le sentir vous bloquer par le bras et vous glisser à l'oreille un : « tu me trouves méchant avec toi ? » Il comprend mon attirance. Il la sent. Je le sais. Je pense à lui tout bas...

    Dimanche soir, mon responsable veut jouer avec ma collègue et moi. Il veut aller plus loin que les caresses de d'habitude. Il nous dit d'aller dans la cuisine, de déboutonner notre chemise et de nous retourner. Il nous caresse le dos langoureusement, nous le lèche. Intérieurement, j'avais honte. Il nous avait rabaissées.

    On en parle au patron. Tout le monde est au courant. Mon responsable démissionne. Il n'est plus là.

    Sa petite sœur l'a dénoncé alors que ce n'était qu'un jeu et que nous étions consentantes. Oui. Mais il n'avait pas à faire ce qu'il a fait. C'était une erreur qu'on a déjà essayé de lui faire éviter. C'est trop tard.

    C'est trop tard aussi parce que « l'inaccessible » est au courant pour les soirées échangistes. Et je suis sûre que son estime pour moi à baisser d'une traite... Je m'en veux. Je regrette. Tout.

    Je pense à mon chéri qui n'est pas encore au courant de cette histoire, qui ne se doute pas de ce que je ressens pour mon collègue...


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  • 18 ans, qui vient de louper sa première année LEA parce que manque de motivation, trop prise par son job dans le café, là, près de la gare. Et surtout parce que l'horizon se profile plus coloré que jamais dans cette colocation avec Elle. La liberté.

    Un peu indécise, un peu incertaine... Paradoxalement, avec un projet d'avenir bien fixe et une grande envie de réussir.

    Réservée quand elle ne connait pas, a beaucoup de mal à se livrer, mais ça vient avec le temps.

    La mélancolie qui guette chaque mauvaises passes, chaque mauvais gestes ; mais très éphémère, parce que grande capacité de ressaisissement.

    Et être une jeune fille de mon âge tout simplement, avec du vécu en plus et parfois en moins dans certains contextes...

    Aimer la vie, ce qu'elle apporte chaque jour. Aimer aimer. Aimer être aimée. Aimer...


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  • Difficile de croire qu'il n'y a que la reconnaissance qui vous pousse à écrire aux yeux de tous... La compassion ou encore l'admiration.

    Je m'étais jurée de ne plus jamais mettre les pieds dans un blog, d'y disperser mes émotions, ma vie... Mais voilà plus d'un an. Et j'en ai besoin. C'est nul à dire, mais j'en ai besoin.

    Alors, je suis repartie. Parce que l'écriture est ma seconde nature. Un exutoire, un échappatoire, une sorte de délivrance. Même malsaine par ici...

    La passion, toujours plus forte.


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