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C'est un peu de ton sang qui reste sur mes mains... C'est un peu de notre souffrance. Un peu de nos déchirures. Un peu de ma folie, aussi.
Il a fallu d'un peu. Pas grand chose, juste une phrase déplacée, mais celle de trop, celle qui t'a achevé, celle qui t'a jeté dans le néant de nos souvenirs.
Les sursauts, la terreur, le malaise, le mal-être... mon inspiration, mon être, ma vie. Extirper la douleur à mon existence, la délivrer, l'exorciser, enfin. Dans cet acte.
Vivre sous le joug de tes aspirations, sous ma parfaite impuissance... c'est assez. Révolu, tassé sous ton corps gisant. A l'infini.
L'âme humaine qui aurait pu quitter ton enveloppe n'est devenue qu'épaisse vapeur noirâtre, je la vois, je la sens parcourir mon dos, mes entrailles. Je la sens dévaster une dernière fois les contours de mon intérieur...
Tu n'es plus rien. Je suis tout devenue.
Je te vois, baigné dans ce rouge filant de tous parts. Tu t'y noies autant que tu as fait verser le mien. Tu t'y noies autant que tu m'y as fait goûter.
Ton reflet renvoie l'image de ma détresse passée. Un tableau sinistre, noir, tremblant, enfoui sous la douleur.
Il ne te reste plus qu'à plonger dans l'abyme de ton malheur. Il ne te reste plus qu'à te fondre au milieu des ombres. T'y fondre au son du pouvoir condamné de tes larmes sèches.
Et laisse moi aimer la vie, laisse moi cette dernière chance.
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Chercher du travail. Car on ne veut plus de moi là bas.
Après tout ce vacarme, après tout ça... Dénoncer pour se retrouver derrière la barre des accusés. C'est pas grave. Il y a toujours mieux ailleurs... Et là, je n'en doute plus du tout.
Alors on a du temps pour soi, peut-être trop.
Se dire qu'on pourrait passer plus de temps avec lui, sauf que lui préfère rester avec ses potes. Rester dans son bled pommé là haut...
Il ne se rend pas compte de ce que je peux lui offrir. Il ne sait pas.
Ne vivez jamais une relation à distance... Vous êtes loin de tout. De lui, de votre propre bonheur. C'est injuste.
Mais rien ne peut me détacher de lui. C'est comme ça.
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Un crime de croire
Un crime d'y croire
Jamais auparavant
Juste dans le présent
Dans nos vies
Nos partages
On sa lasse, on se guette
On n'y voit plus guère
Qu'une ombre meurtrie
Qu'un sanglot ravalé
La nuit observe
Enveloppe le froid de nos coeurs
Et finir par laisser sa place
Laisser sa place à la lumière
Mais on ne veut pas
On n'en veut plus
On ne ressent plus
On est juste perdus
Un peu délaissés, blessés
De nous déchirer
De nous aimer
Alors les sens s'effacent
Et guident la transparence de nos actes
On est pas là pour se haïr
Ni se chérir
Juste pour s'oublier
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Encore des mots. Toujours des mots. Pour me délivrer, pour libérer son coeur. Juste parler. Ecrire.
Des choses qu'on ne vit pas toujours. Qui sortent de votre intérieur alors que vous n'aviez jamais même soupçonné leur existence. Juste déverser ses larmes à travers ces lettres.
Avoir ce besoin. Et puis repartir. Soulagée, légère, satisfaite. Je vais mieux.
Par de simples mots.
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- Tu me manques - Des mots qui vous réchauffent, qui frôlent délicatement votre coeur, et tout repart. Il me manque aussi...
Dans le bus, il y a un jour ou deux, je ne sais plus, j'écrivais ceci. De l'écriture automatique... :
Croiser son chemin peut-être, crier son désespoir sans le faire entendre. Murmurer ces choses, chanter ces sanglots. Se retourner qu'à la fin, et contempler. Face à sa peine, devant sa perdition. Pleurer la vie. Implorer les cieux sans même y croire. Dévisager l'autre dans sa chaire meurtrie, lui souffler quelques notes rassurantes. Caresser le tourbillon par ce regard et s'y mêler sans même comprendre ce qui l'habite. Reposer sous les flots du destin. Se souvenir, s'impreigner, se défier. Délivrer la chaleur des corps enfouis, en déverser la croyance et la magie. Fixer ce point inconnu et croire qu'il est votre manque, votre tout. Simplement pleurer la couleur qui se teirnit, la vivre chaque instant aussi. S'immobiliser devant la foi du lendemain. Espérer. Et continuer son chemin.
Deux jours de folie au travail. 26 heures en deux jours, c'est dur.
Travailler avec son inaccessible, mais être déçue. Déçue de sa réaction. Il ne nous a pas comprises. Selon lui, aller en soirée échangiste avec son responsable implique forcément qu'il essaiera un jour ou l'autre de vous embobiner. Mais de cette manière, non.
Peu importe. Je ne regrette plus.
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Un écrit furtif avant le travail. Avant ce dur week-end qui s'annonce.
Pas envie. Mais on se dit qu'on le verra, Lui. Qu'on travaillera avec Lui. Mon inaccessible.
Soupir.
Car je pense à l'homme qui vient de tout perdre par ma faute. Cet homme qui ne méritait pas grand chose dans la vie... mais sûrement pas ça.
Pas ça.
Remords, culpabilité. Un son lourd dans mes oreilles.
Il faut que je me prépare.
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